La fonction publique française:Atout ou handicap?

La fonction publique,source,par définition,pour son financement,de dépenses publiques importantes est-elle un handicap pour le pays?Autrement dit le "retour sur investissement" du financement de la fonction publique est-il suffisant?Cette dépense n'est-elle pas trop elevée,et à l'origine de déficits budgétaires et de la dette du pays et en conséquence à la racine d'une affectation non optimisée des moyens du pays,au détriment d'autres projets plus efficaces?

Qualifier d' "Atout" ou de "Handicap" la fonction publique,suppose d'abord de cerner le role qu'on attend de la fonction publique,et ensuite de mesurer l'efficacité de l'adaptation de la fonction publique à ce role.

Sur le plan econonomique,la fonction publique manque de fait de souplesse,dans la mesure ou-à a difference de ce qui se produit dans le secteur privé-l'adaptation de son volume aux nécessités ou aux possibilités budgétaires est tres difficile.Plusieurs causes expliquent cette rigidité:D'abord celle de l'efficacité de chaque agent:le statut general des fonctionnaires(revisé par la Loi du  13 juillet 1983)prevoit bien en effet la possibilité d'un licenciement(revocation ou mise à la retraite) pour insuffisance professionnelle,mais la mise en oeuvre d'une telle mesure se revele souvent impraticable:Il est,premièrement,souvent plus difficile que dans le privé de rattacher telle ou telle tache,donc telle ou telle responsabilité à tel agent,individuellement identifié.On constate,deuxièmement,et là aussi à la différence de l'organisation existante dans le privé,que le suivi individuel par les services en charge des ressources humaines,est,faute souvent d'effectifs suffisants,déficient.Comment dans ces conditions cerner les inéfficiences résultant des comportements humains.Le troisième barrage est celui du manque de temps nécessaire à la détection par les chefs de service des inefficacités individuelles:Ces derniers passent souvent rapidement d'un service à l'autre avec davantage le souci de gérer l'existant plutot que d'améliorer les performances.En fin,la gestion paritaire avec les syndicats induit,de fait,une forte résistance à toute mise en cause individuelle et globalement à tout ajustement à la baisse des effectifs.