Croissance:L'impératif de financer l'économie réelle

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Rappelons la théorie économique : une politique monétaire « laxiste » (on la qualifie aujourd’hui de « non conventionnelle ») qui consiste à injecter massivement des liquidités monétaires crée de la croissance tout en faisant monter l’inflation. Le mécanisme théorique est que l’abondance de monnaie d’une part provoque une chute des taux d’intérêt ce qui accélère les achats (la demande) et les investissements, deux composantes majeures de la croissance et d’autre part fait monter les prix par l’importance de liquidités à disposition.

Or, les Banques Centrales (Fed,BCE,Japon,GB) procèdent depuis plusieurs années à des injections massives de liquidités (base monétaire des économies développées multipliée par 5 en 15 ans), qui, pourtant, n’induisent ni croissance, ni inflation, tout en étant par contre à l’origine, dans la sphère financière, de bulles spéculatives.

L’explication est que les liquidités crées vont principalement  vers les marchés d’actifs financiers, et moins vers la sphère des biens et services.

Participent aussi à ce faible impact de l’abondance des  liquidités sur la croissance de l’économie réelle des causes plus structurelles que sont une baisse tendancielle des gains de productivité qui induit une plus faible croissance potentielle ainsi qu’un rééquilibrage des économies des pays émergents au profit de davantage d’épargne impliquée par le vieillissement des populations et d’un développement des services, au détriment des industries exportatrices qui avaient depuis plusieurs années tirées la croissance mondiale.

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